18 novembre 2007
Un jour à Château Rocher
Posté par Paul dans la catégorie : Carnets de voyage; vieilles pierres .
Nous avons découvert les ruines de château Rocher par une belle journée d’Août 2004 à l’occasion d’un voyage dans le centre de la France, plus précisément dans l’Allier. Un matin, nous décidons de remonter la vallée de la Sioule que nous avons déjà parcourue en partie la veille pour visiter le château de Chouvigny. J’ai bien repéré les “ruines” du Rocher sur la carte Michelin, mais je ne possède pas d’indication sur ce château. La raison en est simple : je possède une carte des châteaux de l’Allier alors que nous sommes juste à la limite du département du Puy de Dôme. La carte ne mentionne pas d’accès possible en voiture. Il y a bien une route qui mène au village voisin et nous arrivons au carrefour peu de temps après avoir observé les ruines – magnifiques – de la vieille forteresse depuis le fond de la vallée. En fait, l’accès au château est bien fléché et parfaitement carrossable. Un parking est aménagé, un peu à l’écart du site. Un panneau donne quelques informations sommaires sur le plan et l’histoire du monument. Il n’y a personne et le lieu dégage une ambiance un peu mystérieuse, très attirante en tout cas. Nous parcourons rapidement les quelques centaines de mètres qui nous séparent de l’entrée.
D’importants travaux de consolidation ont été réalisés, mais lorsqu’on arrive au pied des remparts on s’aperçoit que l’ensemble est malheureusement bien délabré. Château-Rocher a été abandonné à la fin du Moyen-Âge et n’a subi aucune des transformations que les autres châteaux ont connues à la Renaissance ou au XVIIIème siècle. C’est l’une des raisons qui rend l’endroit particulièrement attirant.
Faute de guide ou d’indications détaillées, nous jouons au jeu des devinettes, cherchant à attribuer un nom ou une fonction particulière à chacune des tours ou des pièces que nous visitons. La partie du château la plus proche du parking a été largement démantelée et a servi pendant des années de carrière de pierres. Une partie de l’édifice n’existe plus qu’au stade de plan au sol. La base des tours est évasée largement. Cela devait d’une part les consolider contre tout travail de sape et par ailleurs faciliter le rebond des projectiles envoyés depuis les hourds.
Tout le déplacement se fait au premier niveau. Aucun travail de restauration n’ayant été fait (comme à Tournoël que nous visiterons le lendemain), il est impossible de monter dans les tours.
La forteresse est installée sur un éperon rocheux et permet de surveiller à la fois la Sioule et l’un de ses affluents sur lequel se situe un point de passage routier (ancien pont romain important). Il est pratiquement impossible d’attaquer les fortifications depuis la vallée compte-tenu de la verticalité de la falaise. Tous les efforts défensifs des constructeurs ont été portés sur la façade côté montagne, celle qui, malheureusement, a été la plus dévastée. On devine aisément l’emplacement du fossé et du pont-levis, ainsi que la présence d’une barbacane assurant la protection du dispositif. L’accès sur cette face étant relativement facile, il fallait trouver le moyen de protéger les murailles du tir des engins de siège.
La visite nous prend plus d’une heure et nous quittons l’endroit avec le désir d’en savoir un peu plus sur Château Rocher car le manque de réponses à beaucoup de nos questions nous a laissé un peu sur notre faim.
De retour à la maison, j’entreprends quelques recherches sur Internet pour essayer de trouver une information un peu plus complète sur le château et sur la famille Chauvigny de Blot qui l’a occupé à la fin de son histoire. Cette recherche me laisse, elle aussi, un peu sur ma faim. Je découvre cependant l’existence d’un livre, écrit par un certain Yves Devaux, que je me suis procuré par la suite, et deux gravures provenant du site de la BNF que je télécharge. Celles-ci représentent Château-Rocher au début du XIXème siècle et donnent l’impression que l’état du bâtiment était encore plus catastrophique il y a deux cents ans. On ne peut pas dire que Château Rocher soit un lieu hautement touristique : la part de mystère est grande et c’est ce qui fait son charme !
5 Comments so far...
nathalie Monio Says:
2 juin 2010 at 13:29.
bonjour, je m’occupe de ce château comme guide depuis 2007 et je suis contente de voir que ce site vous a plus, toutefois je ne peux m’empêcher de relever quelques erreurs .Toute d’abord Château-Rocher n’a pas été abandonné dés la fin du moyen-âge puisqu’il est encore habité à la fin du XVIIIéme siècle. En revanche ses fortifications ne sont pas entretenus ce qui lui veut la mention « ruiné » sur les cartes de Cassini même si cela n’est pas tout à fait vrai. d’ailleurs, il a aussi subit des transformations à la renaissance : destruction d’une partie du château pour construire l’aile Sud, celle que nous devons longer avant d’entrer dans le château.
Pour ce qui est de sa défense, il possédait trois enceintes ce qui le rendait presque imprenable.
REstauré par une association depuis 1964, Château-Rocher a été consolidé et remonté en plusieurs endroits ce qui permet d’offrir une visite totalement sécurisé au nombreux visiteurs car contrairement à ce que vous pensez avec entre 10 000 et 15 000 visiteurs par an, le site est l’un des plus visités du département…
je possède des informations plus complètes que le DEvaux si cela vous intéresse.
Bonne journée
Paul Says:
2 juin 2010 at 14:37.
Merci beaucoup pour ce commentaire à la fois rectificatif et instructif. Je reprendrai contact avec vous car ce château dont j’ai parlé cela fait pas mal de temps maintenant, m’intéresse toujours ! Je compte bien y retourner à l’occasion ! Nous l’avons visité en 2004 et, à ce moment-là, il n’y avait pas, me semble-t-il, de visite guidée, ce que nous avions regretté…
raoul Says:
2 juillet 2010 at 19:49.
Vous êtes vraiment pathétique Paul, commettre tant d’erreurs…
Paul Says:
2 juillet 2010 at 21:15.
Vous êtes vraiment charmant, Raoul, me le signaler avec autant de gentillesse…
Paul Says:
17 juin 2012 at 19:14.
J’ignore s’il y a des conflits actuellement entre les riverains de Château-Rocher, mais les deux commentaires suivants, signés « Pichon », ne seront pas publiés, conformément à l’éthique de ce blog : on n’insulte ni les commentateurs ni les auteurs de chroniques.