29 octobre 2020
En rentrant de l’école, pense bien à faire la bise à mémé !
Posté par Paul dans la catégorie : Humeur du jour; Vive la Politique .
L’empereur de la Macronie en a décidé ainsi : le salut de la nation passe par le reconfinement allégé (sans matière grasse). Le salut de l’économie, primordial, passe par le travail et par l’école, profits obligent. Et comme, malgré tout, le profit passe avant la santé publique, nous voilà relancés dans une entreprise boiteuse, tardive et guère logique. L’oukase du chef, comme à l’armée, tient lieu de logique imparable. On ne peut rien attendre d’autre d’un gouvernement de mercenaires chargé de faire le ménage dans les services publics, de faire disparaître les épines qui pourraient encore gêner les grandes enjambées de ses copains multi milliardaires. Le capitalisme d’antan possédait une arme redoutable pour résoudre les situations sociales tendues : la guerre. Nos modernes idéologues libéraux ont complété la panoplie en ajoutant le terrorisme et les pandémies. Le peuple, absorbé par des questions de survie parfaitement légitimes, abruti par des médias de plus en plus méprisables, courbe l’échine et obéit passivement. La chausse-trappe est habilement conçue : pourquoi protester contre des mesures qui vont dans le sens du « bien public » ? Etre assimilé à un crétin congénital qui hurle au « complot mondial » ou, pire encore, « faire le jeu du terrorisme » en ayant des opinions différentes de celles de notre sauveur suprême. Honte à toi, malheureux, qui pense qu’une véritable politique de prévention passe par la pédagogie et non par la répression ; par la décision collective et responsable plutôt que par l’obéissance aveugle à un oukase promulgué par un clown omnipotent qui change d’avis comme de chemise payée par ses propres sponsors. Bravo à François Ruffin pour son intervention lucide à l’assemblée. Je pense effectivement que la population de ce pays et des pays voisins dont nous ne sommes séparés que par des frontières artificielles, mérite mieux. Quel terrible gâchis d’intelligence collective. Car je ne crois pas du tout (comme l’a proclamé l’un des sinistres animateurs de plateau télé) que la population de ce pays soit d’un niveau « CE1-CE2 ». Il suffit de visionner le film « J’veux du soleil » sur les Gilets Jaunes pour avoir une toute autre vision de la situation !
Ce sont presque les mêmes restrictions de liberté qu’en mars, sélectionnées par le même collège de Jésuites énarques, estimant qu’un restaurant est un lieu de contamination mais pas une cantine surchargée ; que les étudiants ont un comportement à risque, mais pas les lycéens ; que les écoliers n’ont jamais contaminé personne ; que les librairies sont des foyers d’infection mais pas les bureaux de tabac ; que les locaux de travail sont des lieux bénits et particulièrement sains, contrairement aux espaces naturels ; que le vélo est le pire moyen pour attraper la saloperie ambiante… Ils sont payés combien tous les mois les gens qui élaborent ce genre de circulaires ? Je parie que le seul motif qui va pousser à soulever le couvercle de la marmite ce sont les fêtes de Noël. Je prédis que, comme par miracle, la situation sanitaire va s’améliorer en décembre… Quant à la suite, eh bien on verra. Ce n’est ni la première fois, ni la dernière, que l’improvisation tient lieu d’art de gouverner. Encore que… Improviser, oui… mais ne pas oublier les règles essentiels dictées par le Marché. Comme le disait le patron d’une entreprise chinoise à ses cadres employés, « J’espère que, comme moi, le seul Dieu que vous adorez, c’est le Dieu Argent » (*)
Histoire de montrer que je ne suis pas le seul à penser du mal de la gouvernance actuelle, une petite citation piquée sur « Libération » (une fois n’est pas coutume !) :
Le choix de ce gouvernement, relayé par le Medef et qui est imposé, c’est celui d’une primauté à faire « tourner » l’économie : l’ensemble de la population doit donc travailler, consommer, aller dans les transports en commun… sans que soient réellement interrogés les impacts sur la santé des millions de travailleur·euses et de leurs familles.
Sur ce, je vous quitte, je vais me promener en vélo à dix kilomètres de chez moi. Histoire de flatter mon penchant pour l’illégalisme, je me paierai peut-être une petite virée à pied pour aller chercher un bouquin dans une librairie. Que des mensonges ! Va donc eh provoc !
Notes : (*) véridique… Il s’agit du patron de Huawei lors d’une conférence en Autriche.