3 mars 2010
L’indignation sélective
Posté par Paul dans la catégorie : Humeur du jour; Vive la Politique .
Une pratique que nos médias ont élevé au rang d’art majeur
Petite promenade en campagne, ou plus exactement en zone verte à proximité d’un centre urbain pour adopter un vocabulaire plus à la mode. Nous croisons un homme qui fume tranquillement sa pipe en devisant avec sa compagne et ses enfants. Spectacle pittoresque en voie de disparition. J’imagine sans peine cet individu se livrant à cette pratique vicieuse dans un lieu public : quelques raclements de gorges, des sourcils froncés, des regards indignés, une injonction ferme mais polie de quitter les lieux… En quelques minutes, cet homo sapiens arriéré se livrant à un plaisir quelque peu passéiste est en train de devenir un « tueur en série » potentiel. Pour peu qu’il sorte de la salle en donnant la main à ses enfants, il n’y a qu’un pas à franchir pour qu’il ne devienne un pédophile en puissance, argument que l’avocat de sa femme ne manquera pas d’employer lorsqu’elle demandera le divorce avec ce monstre asocial. Certes j’exagère, mais, ce qui m’inquiète, c’est la puissance des images que les médias dominants instillent peu à peu dans nos esprits. Un travail de formatage incessant se déroule au quotidien et touche à tous les secteurs de notre vie. Un fumeur est dangereux pour la collectivité, une femme un peu enveloppée est grosse donc moche, un usager de la SNCF confronté à des grévistes est un otage… etc… On parle beaucoup de la pauvreté du langage des adolescents ; certes ; il serait intéressant aussi de faire une étude statistique du vocabulaire employé par les journalistes de la télévision, d’étudier le nombre de fois où reviennent, tel un matraquage, les mêmes mots, les mêmes formules, les mêmes lieux communs… Dans un pays où le formatage des esprits est fait de façon extrêmement pointue, il n’est point besoin de censure. C’est là une chose que les dictateurs « à l’ancienne » n’ont encore pas comprise. Habituez les gens à voir toujours le même type de paysages, à penser selon le même mode de raisonnement, c’est suffisant. Il n’y a plus aucun besoin de gommer une partie du décor, d’interdire certaines idées. Lorsque les citoyens seront confrontés à des images ou à des pensées inhabituelles, ils les percevront comme saugrenues, irréalistes, utopistes, voire même seront incapables de les percevoir. La disparition de la censure officielle conforte les gens et participe à l’illusion de démocratie. Les consultations populaires par le biais du suffrage universel tous les cinq ans entretiennent elles aussi cette mystification. Les « libéraux » intelligents l’ont bien compris : on peut très bien donner la parole aux partis d’extrême gauche ou d’un vert flamboyant lors des campagnes électorales ; on pourrait même imaginer une intervention de Guy Debord pour parler de « la société du spectacle » à la fin d’un journal de TF1. Cela serait aussi efficace, pour la diffusion des idées de ces bons vieux situationnistes, qu’une conférence en langage des sourds devant une assemblée de non voyants…
Le formatage des esprits recourt à différentes méthodes que je n’aurai ni la place, ni la prétention, de vouloir résumer en quelques paragraphes. Si l’on veut creuser la question, on peut se référer aux multiples ouvrages sur la question de Noam Chomsky par exemple… et il en est bien d’autres, rédigés dans un langage plutôt hermétique, diffusés par des éditeurs marginaux, et d’une présentation souvent peu attrayante. Il n’est nul besoin de les interdire ces pamphlets ; il suffit d’être certains que le grand public n’y aura jamais accès. La règle de base pour un bon formatage des esprits, c’est de travailler dans un premier temps à construire la normalité, définir ce qui est conforme, inscrit au catalogue des bien-pensants, et ce qui est hors piste. Il faut convaincre la population que la situation est telle qu’elle est, que nos choix sociétaux sont incontournables parce qu’il n’existe pas d’autre alternative. On pouvait, autrefois, lorsque l’on était inconscient, rêver d’aller vivre de l’autre côté du mur de Berlin, chez les Soviets… Le mur a été cassé, les Soviets se sont refait un costume deux pièces rouble-dollar, et l’unique alternative, celle que proposait le diable lorsqu’il avait encore un peu d’influence, est morte et enterrée. Une grande partie de l’humanité a la chance de vivre dans un régime démocratique comme le nôtre, ou bien aspire à faire comme nous. Ceux qui hésitent, les USA n’hésitent pas à leur envoyer des croisés en uniforme pour les « libérer » avec ou contre leur gré. Dans quelques coins reculés de la planète, subsistent quelques traces délétères des anciennes alternatives, et quelques chefs d’état infréquentables dont l’Oncle Sam, notre bienfaiteur (certes un peu envahissant mais si gentil dans le fond), nous débarrassera bientôt. On a tout à fait le droit d’être en désaccord avec la politique menée pour le bien de tous par un gouvernement élu par la majorité d’entre-nous (environ 25 à 30 % des citoyens) mais la protestation doit suivre quelques chemins balisés par avance. En ce qui concerne le social, il y a les syndicats et leurs grèves programmées ; il y a aussi les associations humanitaires dont la générosité et le dévouement sont remarquables et émouvants. En ce qui concerne la politique, il y a une grande messe autour des urnes, organisée selon un cycle régulier et presque aussi immuable que celui des marées, permettant une alternative raisonnable, entre ceux qui pensent un peu comme ci, et ceux qui pensent un peu comme ça… En ce qui concerne, enfin, l’écologie, dernier champ de révolte que le monstre libéral s’acharne à avaler, il y a les miroirs aux alouettes : Grenelle de ci, Grenelle de là, entrecoupés d’un petit Copenhague et d’une pétition pour lutter contre la sauvagerie à l’égard des bébés phoques ou l’implantation d’un énième aéroport en banlieue. L’essentiel : respecter les règles du « jeu démocratique » sous peine de se faire traiter comme un épicier de Tarnac ou un méchant Black-blockbouleur nihiliste.
Bien entendu, ce formatage, cette définition de la norme, ne se font pas en quelques coups de cuillère. C’est un travail de longue haleine auquel participent non seulement les médias, mais, auparavant, la famille et ses valeurs sacrées, l’école et sa morale universelle, l’église et sa charité bien ordonnée. On sait pertinemment qu’il y a des ratés, mais ils ne sont pas si nombreux que ça, et la société dispose de systèmes de protection de plus en plus nombreux pour se protéger de toute cette marginalité inquiétante. La démocratie disait un humoriste, c’est comme le fromage, plus elle est avancée, plus elle pue… Moi je dirais, avec un peu plus d’élégance, que plus elle « progresse » plus elle multiplie les outils de contrôle pour pouvoir embastiller à sa guise les mauvaises graines qui veulent ensemencer de nouveaux champs de liberté. Jamais l’arsenal législatif, la recherche technologique et la propagande sécuritaire n’ont été aussi perfectionnés que ces dernières années. Tous les outils sont en place pour qu’un régime sécuritaire efficace s’installe de façon définitive. Pour l’instant on en est à la poigne de fer dans un gant de velours, mais les choses pourraient tourner mal rapidement. Cette échéance pourrait être bien plus proche que certains ont la naïveté de le croire. Le recadrage économique en cours dans divers pays de la zone euro, à savoir adapter le train de vie des citoyens aux désidératas des banquiers, pourrait bien provoquer quelques violents remous. Les Grecs n’apprécient guère plus la plaisanterie que les Islandais, quant aux Français, l’avenir nous le dira.
Quand un membre de l’élite bien pensante s’adonne à quelques anomalies comportementales, c’est un déviant inoffensif, responsable d’une erreur tactique passagère. Lorsqu’un individu, inscrit dès le départ hors des normes (grâce aux multiples fichiers informatiques, on vous resservira bientôt à demande vos répliques impertinentes à l’âge de cinq ans), se livre à un acte délictueux, c’est un voyou. Les exemples de base ne manquent pas. Il ne faut pas confondre, par exemple, agression et légitime défense. Lorsqu’un individu en tue un autre, c’est un crime. Lorsque le même individu prend la peine d’endosser un uniforme et d’obéir aux ordres de son capitaine, c’est un héros. Selon l’angle sous lequel se situe votre acte, c’est à dire selon que vous soyez prince ou mendiant, le même fait ne sera pas interprété de la même façon. Un gréviste ne doit gêner personne sous peine de devenir un nuisible. On peut se plaindre du fait que son employeur (qui réalise pourtant de gras bénéfices) estime votre emploi inutile…. Pousser la protestation jusqu’à faire courir le risque à notre société d’être privée de carburant, c’est un comportement de voyou irresponsable. Ajouter à de telles mauvaises intentions, le bris de quelques vitrines ou une menace de boycott, c’est faire preuve d’un comportement totalement asocial. La logique voudrait que de tels agissements – hors normes – entraine l’enfermement de ces renégats dans des camps de rééducation par le travail, mais le problème c’est que l’idée a déjà été « piquée » par des régimes politiques que nos médias estiment peu fréquentables. On se contentera donc de les « vilipender » sévèrement sur les écrans de télévision. Un journaliste indigné fera parler Mr Dupont qui exprimera sa colère et dira que ce n’est pas comme cela que l’on doit résoudre les problèmes dans une démocratie. Une personne âgée bien comme il faut qui écrase quelques pompiers sur une autoroute, pose le problème de la sécurité de conduite quand on arrive à un certain stade de son existence. Les experts estiment qu’il faudrait prendre des mesures préventives et légiférer. Un adolescent qui caillasse un véhicule de police en banlieue, est un déviant dangereux.
L’exemple de la politique internationale vue par les médias est encore plus frappant en ce qui concerne la pratique de l’indignation sélective. Fidel Castro est un tyran « communiste ». Lorsque l’un de ses opposants meurt à la suite d’une grève de la faim, cette nouvelle fait la une, ou tout au moins occupe une place considérable (et légitime par ailleurs) dans nos journaux. Lorsque Chavez, autre tyran, plus gênant, lui, parce qu’arrivé au pouvoir avec le soutien populaire, interdit un journal d’opposition, c’est un scandale international, et les défenseurs « objectifs » de la liberté de pensée (comme RSF par exemple) montent immédiatement au créneau. Le ton n’est plus le même lorsque l’on découvre en Colombie des fosses communes contenant deux mille corps d’opposants au régime, éliminés avec férocité par les milices privées à la solde du pouvoir. C’est normal… Monsieur Uribe est un ami de nos amis (américains) et fait tout ce qu’il peut pour combattre les narco trafiquants qui pourrissent la vie du pays (et remplissent ses poches). Quant au Vénézuéla, les médias, pour la plupart privés et pour une bonne partie financés par le biais de fondations alimentées par les USA, jouent essentiellement dans le camp des « anti-Chavez »… Avez vous lu, ces derniers temps (et ailleurs que dans les sites d’infos mal pensants que vous lisez sur Internet), de nombreux articles sur la situation des journaux d’opposition en Arabie Saoudite ou au Maroc. Il faut dire que les régimes qui gouvernent ces pays-là sont en odeur de sainteté, ce qui n’est pas le cas de leurs homologues sud-américains. Le boycott des produits sud-africains au temps de l’apartheid, était contraire à la bonne marche des affaires, mais tolérable pour des raisons morales. Le boycott des produits israéliens, dont une part sont issus de colonies installées de façon illégale (en regard du droit international) en territoires palestiniens occupés, est taxé d’appel à la discrimination raciale et à l’antisémitisme, selon les termes employés par notre bonne ministre de la justice. Ceux qui appellent à sa pratique doivent être jugés avec une extrême sévérité, a pris soin de rappeler cette sainte femme. Je pourrais trouver une multitude d’autres exemples dans la presse : diabolisation progressive de l’Islam, qui serait une religion pire que les autres. Sans même aller chercher des contre-exemples dans l’histoire, nos journalistes aveuglés par les voiles que l’actualité jette sur leurs caméras, en oublieraient presque le discours meurtrier du Vatican sur les méthodes contraceptives en Afrique. Nos aimables éditorialistes, mélangeant sans pincettes, Islam, Maghreb et culture arabe, se livrent à une politique d’amalgame qui laisse des traces meurtrières dans l’opinion publique, ignorant sans doute que dans l’Islam coexistent (comme dans les autres religions) différents courants de pensée qui ne proposent pas tous la même vision explosive du Paradis. Ils omettent aussi trop souvent de préciser que le courant de l’Islam qui préconise les pratiques les plus rétrogrades est largement soutenu par les dirigeants saoudiens, grand pourvoyeurs en pétrole de l’Occident et fidèles valets de l’impérialisme US.
Je sais que les exemples que j’ai choisis, sur des terrains sensibles (en particulier le conflit israélo-palestinien), m’exposent à une volée de bois vert de la part de certains lecteurs ayant l’éruption cutanée facile. Cela ne me dérange aucunement. Ne soutenant ni Castro, ni Chavez, ni les dirigeants du Hamas et autres leaders autoproclamés du peuple palestinien, je n’ai aucun scrupule à dénoncer les accusations partiales les concernant eux et pas leurs homologues bien cotés au Who’s who. Ni livre rouge, ni kipa, ni croix, ni tchador, méfiance absolue à l’égard de tous les gourous, qu’ils soient verts, rouges ou noirs de drapeau, telle est ma philosophie… Lorsque j’ai demandé quelques autocollants appelant au boycott des produits israéliens, au stand « solidarité avec la Palestine », à Primevère, la dame d’un certain âge que j’avais en face de moi (n’ayant aucunement l’air d’une sauvage révisionniste), m’a demandé d’un air inquiet : « vous n’allez pas les mettre sur votre voiture quand même ? Si c’est le cas, faites attention à vos pneus… » Je l’ai rassurée. Pour l’instant je me contenterai d’un « nucléaire non merci », le sujet est moins sensible et un peu passéiste. Quand on pense qu’il y a des gens qui s’opposent encore au nucléaire, cette réalité incontournable… Je préviens d’ores et déjà les opposants au boycott des produits israéliens que je ne rentrerai pas dans la polémique sur le blog. Je n’ai pas encore assisté à un seul dialogue intelligent et ouvert sur le sujet, où que ce soit. Les quelques intellectuels arabes ou israéliens qui arrivent à s’exprimer avec lucidité sur la question se font immédiatement agonir d’injures dans les deux camps… Je ne suis pas suffisamment intégriste pour prendre parti pour l’un ou pour l’autre des deux régimes totalitaires qui s’affrontent. Le seul camp qui m’intéresse est celui des peuples : leur droit à vivre en paix, dans la dignité. Je constate simplement que lorsqu’une roquette palestinienne blesse deux civils, il s’agit d’une lâche agression antisémite et que lorsqu’une opération de « maintien de la paix » israélienne entraine un bon millier de morts dont un grand nombre d’enfants, il s’agit de bavures regrettables et « pas toujours prouvées par les enquêtes conduites avec diligence par les services compétents de Tsahal ». Là aussi, deux poids, deux mesures dans bon nombre de médias…
Il y a, du côté d’Internet, une fenêtre ouverte sur le monde qui offre des perspectives nouvelles. Je ne sais pas combien de temps cela durera, d’autant que la promenade sur la toile est une activité sportive de plus en plus populaire. Certains l’ont bien compris et essaient de nous préparer des lendemains qui déchantent, à grands renforts de textes législatifs, répressifs sous le fallacieux prétexte d’une défense des bonnes mœurs. En attendant les nouvelles frontières à nos libertés, engouffrons-nous dans la brèche. Sites d’infos, blogs et autres listes de discussion, offrent des perspectives formidables pour la culture populaire, l’éducation, l’échange d’informations, la circulation d’informations en dehors des parcours balisés. A nous d’agir pour qu’Internet ne soit pas uniquement un moyen de faire des achats et de sur-consommer par voie électronique. Nous sommes bien assez grands, messieurs les censeurs, pour déterminer ce qui est « bon pour nous » et ce qui ne l’est pas, et assez responsables pour éduquer nos enfants.
5 Comments so far...
JEA Says:
3 mars 2010 at 17:32.
Ni du bois vert (où en trouver à cette saison ?), ni une (en)volée, le sujet appelle cependant une autre approche.
Vous écrivez :
– « Je constate simplement que lorsqu’une roquette palestinienne blesse deux civils, il s’agit d’une lâche agression antisémite et que lorsqu’une opération de “maintien de la paix” israélienne entraine un bon millier de morts dont un grand nombre d’enfants. »
Ignorant vos sources mais ne contestant pas pour autant vos chiffres, j’ai tenté – sans pratiquer de « sélection » idéologique – de recouper.
Voici ceux repris par Wiki. uniquement à titre d’info et parce que Wiki précise ses références :
– « Les tirs de roquettes Qassam et de mortiers palestiniens débutèrent en octobre 2001 et, entre cette date et fin 2008, occasionnèrent la mort de 24 personnes (16 Israéliens, et 8 non-Israéliens dont deux Bédouins et deux Palestiniens) âgées de 2 à 70 ans[17]. En particulier, pour l’année 2008 pendant laquelle l’offensive israélienne débute, le nombre de victimes israéliennes est de quatre morts. Le Hamas justifie les tirs de Quassam et de mortiers en arguant qu’ils sont une forme de légitime défense[18], et qu’ils cesseront avec la fin des « assassinats, agressions et arrestations israéliens »[18] ; depuis le début de la deuxième intifada le 29 septembre 2000 jusqu’au 30 novembre 2008, l’ONG israélienne de défense des droits de l’homme B’Tselem a dénombré, pour la Bande de Gaza, 2 994 Palestiniens tués par les Israéliens, 459 Palestiniens tués par d’autres Palestiniens, et 136 Israéliens tués par les Palestiniens. »
Un blessé, un mort sont de trop. S’il est besoin de le préciser.
Paul Says:
3 mars 2010 at 18:09.
Entièrement d’accord avec la phrase de conclusion. Merci pour les précisions chiffrées. Il se peut que d’autres sources en donnent d’autres. En ce qui concerne l’opération « plomb durci » (quel terme élégant !) à laquelle je fais référence les pertes sont évaluées à environ 1400 morts côté palestinien (dont environ 900 civils) et 13 côté israélien (dont 3 civils). Les données proviennent de l’ONG Amnesty international. Les chiffres terribles parlent d’eux-mêmes. Ce que je voulais montrer c’est la disproportion avec laquelle sont appréciés les événements. La même comparaison pourrait se faire avec les pertes civiles « collatérales » en Afghanistan ou en Irak et les morts de militaires américains.
fred Says:
4 mars 2010 at 09:16.
ça me rappelle l’époque où j’étais encore « de gauche », il était de bon ton d’avoir la gâchette de l’indignation facile. Je ne partage pas entièrement ton enthousiasme pour l’internet, trop d’informations tue l’information, c’est ça la « nouvelle » censure, on est noyé. Comment faire le tri ? Le truc qui me rassure et m’inquiète en même temps sur la nature humaine, c’est que pour que la solidarité s’exprime, il faut qu’il y ai « souffrance » et la dernière tempête l’a encore prouvé. Donc, plus on ira « mal » et plus on se serrera les coudes ! Ouaiiiiiiiii !
(c’est un coup à signer « Ours dépressif » un truc pareil !)
Bon, c’est pas tout ça, mais j’ai un trou de balle dans ma vitre de salle de bains à reboucher !
(faut bien que les gamins s’occupent le mercredi après midi !)
(Mais non je ne m’indigne pas !)
(J’suis juste solidaire avec ma souffrance !)
Floréal Says:
4 mars 2010 at 09:46.
Ne vous déplaise, je continue à penser que de toutes les religions l’islam est la pire, et je veux avoir le droit de le dire, et de blasphémer autant que bon me semble, nom de dieu, qu’on l’appelle allah ou autrement. Et je ne suis pas disposée à accepter le voile tous azimutes, la burqa encore moins, l’hallalisation pas davantage, rien de ce qui est musulman ne m’agrée, désolée.
fred Says:
4 mars 2010 at 11:00.
Perso, c’est plus le « communautarisme » qui me chiffone que la « religion » en elle même.
on ne peut pas nier qu’on assiste à une « diabolisation » de l’islam ces derniers temps. Au profit de qui d’ailleurs ? Des partisans de l’idéologie sécuritaire et des intégristes !
En tant que laïc Républicain pratiquant, je reste pour la liberté de culte, mais je demande aussi qu’on me laisse le droit de me gausser de ces religions diverses !
Non, l’Islam n’est pas la « pire » des Religions, c’est une Religion « tout court » !
Mince ! j’aurai dû me faire Raêlien tiens !