22 avril 2008

Cerddoriaeth : Carreg Lafar, Cymru

Posté par Paul dans la catégorie : ingrédients musicaux .

Pour les incultes qui n’ont pas compris le titre, eh bien c’est simple : nous allons parler de musique au Pays de Galles et plus particulièrement du groupe « Carreg Lafar » ! Vue l’orientation des dernières chro musicales, certains allaient peut-être croire que les oreilles charbinoises n’étaient tournées que vers l’Afrique. Grave erreur ! Nous écoutons beaucoup de musiques diverses, même si nos choix s’orientent, il est vrai, fréquemment, vers la musique traditionnelle de toutes origines et la chanson « à texte » intelligente et francophone… Les musiques celtiques nous plaisent beaucoup, qu’elles proviennent d’Irlande, d’Ecosse, du Pays de Galles ou de la Galice en Espagne. Entre deux morceaux de Kora, la maison retentit donc des sonorités de la flûte, du pipgorn (hornpipe), ou de la cornemuse galloise… Beaucoup de chant aussi dans les deux derniers disques de Carreg Lafar : la chanteuse Linda OWEN JONES a une fort belle voix, et les arrangements musicaux, alternant chant choral et chant a cappella, la mettent particulièrement en valeur. Ne comptez pas sur moi par contre pour vous parler du contenu exact des paroles ; j’ai encore un peu du mal avec l’apprentissage du Gallois, et je ne maîtrise pas toutes les subtilités des successions de consonnes dans la phonétique ! Je me console en me disant qu’avec une aussi belle musique, les paroles ne peuvent être qu’agréables à comprendre !

« Carreg Lafar » signifie « langage des pierres ». Le groupe s’est constitué en 1993 à Cardiff et son premier disque « Ysbryd y Werin » est sorti en 1995. Depuis, deux autres CD ont été publiés : « Hyn », en 1999, et « Profyad » en 2002. Un quatrième disque était annoncé pour 2006 mais il n’est pas encore paru. La musique de Carreg Lafar est largement inspirée par la musique traditionnelle du Pays de Galles, même si certains morceaux ont été composés par les musiciens du groupe. Les arrangements musicaux font appel aux sonorités variées d’un grand nombre d’instruments. Ceci est particulièrement vrai dans le dernier disque, où l’on peut entendre violon et violoncelle, harpe, guitare et piano, en plus des flûtes ou des cornemuses. Certains thèmes évoquent la musique médiévale, et de façon générale, la musique galloise est moins syncopée que celle d’Irlande ou de l’Ecosse voisine. Elle laisse une large place aux complaintes, à l’évocation romantique des paysages et des villages anciens du Pays de Galles, ce qui ne l’empêche pas de comporter aussi un large répertoire d’airs de danse très festifs.

La tradition musicale est moins vivante au Pays de Galles qu’en Irlande. On n’y trouve pas le même nombre d’orchestres ou de pubs proposant une musique autre que celle des juke-box. Après avoir été longtemps mise de côté, elle est en train de renaître grâce au travail de groupes comme Carreg Lafar. La chanson galloise souffre d’un « handicap » majeur pour sa diffusion : elle est écrite et chantée en Gallois, or, cette langue n’est plus parlée que par un quart de la population du pays. La majorité des gens ne la comprennent pas et ne la reconnaissent même plus comme un élément propre à leur culture. Cela ne facilite pas la diffusion du répertoire. Pendant longtemps, Carreg Lafar a fait plus de tournées et de concerts aux Etats-Unis, que dans son pays d’origine. Cette situation est en train de changer, heureusement. Le groupe gallois participe également de façon très régulière au Festival Interceltique de Lorient. Ils y seront en concert, cette année, le 3 août très exactement. En attendant d’aller les voir sur scène ou d’acheter leur CD, vous pouvez vous rendre sur « my space » pour écouter leur musique. Les cinq morceaux proposés à l’écoute sont très bons, même si ce ne sont pas mes préférés. J’ai un faible pour « Mari Lwid » extrait du disque Hyn. Si vous achetez ce disque-là, vous découvrirez « Os Daw Fy Nghariad » (If My Love Will Come) qui est le n°1 de mon hit-parade personnel pour le groupe.

Quant à moi, pour rester dans l’ambiance, je vais me remettre à la lecture du dernier volume des enquêtes de Sœur Fidelma, religieuse irlandaise. Peter Tremayne, l’auteur, a situé son intrigue en Pays de Galles justement, et notre héroïne est plongée jusqu’au cou dans des démélées complexes avec les Bretons (Gallois), les Saxons et les Angles, qui se livrent une guerre sans merci. Je vous dirai bientôt tout (et le reste) sur cette excellente série. Après, je me plongerai dans la préparation de notre voyage… en Irlande… car nous partons dans… deux semaines ! Vous voyez qu’il n’y a pas que l’Afrique à la maison !

NDLR : sauf la première, d’origine inconnue, les photos proviennent du site du groupe.

5 Comments so far...

Phiphi Says:

22 avril 2008 at 15:54.

Owen-Jones?
Serait-elle chanteuse parce qu’elle le vaut bien? 😉

Lavande Says:

22 avril 2008 at 20:24.

Irlande, Ecosse, Pays de Galles, Galice…et les Bretons de Bretagne alors? Un chanteur gallois que nous avons entendu au Café des Arts récemment disait que c’était des « Gallois… qui savaient nager ».

fred Says:

23 avril 2008 at 10:46.

C’est pas faux ! (c) Perceval

Cousine Zabeth Says:

23 avril 2008 at 19:19.

On peut avoir une copie pour notre bout du monde???

Paul Says:

23 avril 2008 at 22:07.

La liste des copies demandées s’allonge ! Va en falloir du temps au mois de Juillet !
Merci en tout cas de nous lire de si loin là-bas dans votre paradis insulaire…

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