23 mai 2008

Hymne à la fraise

Posté par Paul dans la catégorie : Boîte à Tout .

par Eugène le jardinier

« … Il n’est pas d’autre saveur suprême
ni pomme, ni poire, ni raisin
producteurs savourons nous-mêmes
de la fraise le goût divin !
Pour q’sa saveur délicat’ment s’exprime
mêlons-y un peu de chantilly
et nous goûterons aussi en prime
un petit verre de ce vin exquis.

C’est la fraise finale
goûtons-la et demain
ce ne sera pas sans mal
que nous reprendrons le turbin… »

Mesdames, Messieurs, merci pour votre compréhension. Je ferai mieux la prochaine fois car c’est en piochant que l’on devient poète…

Depuis quelques jours les fraises sont mûres dans le jardin, et cette info prime sur toutes les autres. Bien sûr, je suis solidaire des grévistes du 22 mai, et je n’aurais pas hésité même à leur en offrir un panier (de fraises), si ma gourmandise n’avait pas porté un coup fatal à la récolte. Quelle période excitante ! Non seulement le quarantième anniversaire des barricades au quartier latin, mais aussi le chant des cerises à portée de la main. Ne croyez-vous pas qu’il y a là assez de bonheur pour que je n’aie pas envie de m’attarder sur les divagations de notre gouvernement d’insectes ravageurs ? Demain sera une autre jour et il sera toujours temps de traiter les prochaines récoltes contre les parasites, notamment le speculatus petroleus et le jusquauboutus poum poum warrior, deux espèces qui prolifèrent dans nos campagnes.

Pour l’heure, la fraise est à point et c’est la fête à Charlotte. Fraises au vin, fraises au sucre, fraises à la crème… Tout un programme, et puis comme le dit si bien Jean-Pierre C., le pitre gastronome, « la fraise, comme la tomate pourvu qu’elle soit bio… » Je ne vous parle pas bien sûr de ces espèces de courges insipides et fluorescentes que l’on trouve sur les marchés dès le mois de mars. Cette année, elles étaient si grosses qu’on pouvait acheter un fruit pour quatre consommateurs (voire même resservir les restes le lendemain, si les clients n’avaient pas changé de crèmerie). Miracles de l’engrais, de l’arrosage et de l’irradiation, ces fraises ont tout pour intéresser les chercheurs dans leurs laboratoires, mais non les gastronomes dans leurs boudoirs.
Moi je vous parle, des Garriguettes, des Mara des bois, des Ostara, des Bounty (non Fred, elles n’ont pas goût de noix de coco)… Il y a des dizaines et des dizaines de variétés… Allez voir sur ce site par exemple : « http://www.lareault.com/varietes_fraisiers.html ». C’est une sorte de catalogue des Trois Suisses de la fraise. Je vais crééer l’association des croqueurs de fraises.

Je vous quitte : neuf heures, j’ai une petite faim.
Addenda pour Clopine, si Marcel était un vrai connaisseur, il aurait mangé ses madeleines avec de la confiture de fraises…
Addenda pour Clopine (deuxième épisode) : encore eût-il fallu qu’il la réussisse la confiture de fraises parce que c’est vachement dur… Soit elle est trop liquide, soit elle caramélise. Evidemment, je parie qu’il y en a qui trichent en mettant de la pectine !
Je vous quitte (deuxième tour de scène) : midi, j’ai une grosse faim.

One Comment so far...

Pourquoi pas ? Says:

23 mai 2008 at 21:43.

En commençant par un remixe de l’internationale, on pourrait plutôt se demander si les Bounty ne gouttent pas plutôt la poutine et si elles ne font pas « scrouitch scrouitch » sous la dent !

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